Mustapha Kessous est journaliste au quotidien Le Monde.
Dans un article récent, il fait état du racisme ordinaire dont il est victime à tous les carrefours de ses journées : de Brice Hortefeux qui lui demande, “pour rire”, ses papiers, aux contrôles d’identité plus nombreux que la moyenne, en passant par la méfiance et la suspicion qu’il rencontre quand il déclare être journaliste au Monde : ” A quoi bon me présenter comme journaliste au Monde, on ne me croit pas. Certains n’hésitent pas à appeler le siège pour signaler qu'”un Mustapha se fait passer pour un journaliste du Monde!”
Le quotidien a appelé ses lecteurs et lectrices à témoigner. Le résultat est assourdissant, et pourtant banal : avoir un prénom maghrébin empêche de trouver un emploi, avoir la peau noire empêche de trouver un appartement… entre autre.
A votre tour, témoignez auprès du journal, ou ici-même. Car de même que les collègues journalistes de Mustapha Kessous peinaient à le croire, le plus dangereux serait encore de ne rien dire.
C’est beau l’amour