C’est la question que s’est posée le Secrétariat Général de l’Enseignement Catholique, devant le nombre croissant d’élèves musulmans dans les collèges et lycées catholiques. Le journal Le Figaro revient sur ce sujet dans un long article.
Car deux enjeux naissent de ce mélange : d’une part, certaines manifestations catholiques heurtent les musulmans, comme la confection de crèches représentant Jésus fils de Dieu lors des cérémonies de Noël. D’autre part, les élèves de confession musulmane ont des besoins qu’il s’agit pour l’école de respecter, tels que des lieux de prière. Un dossier “Musulmans en Ecole Catholique” a donc été créé, exposant les règles à tenir et les précautions à prendre, sans que pour autant l’école ait à corrompre sa propre religion. Il s’agit ici de tolérance, non de prosélytisme, et de rester ouvert sans se renier, comme le rappelle Pierre Robitaille de la SGEC.
On pourra s’étonner que des parents musulmans choisissent un établissement catholique pour leurs enfants : en fait, ils ne sont pas rares (jusqu’à être majoritaires à Marseille, Villeurbanne ou Mantes-Le-Jolie) à considérer que dans ces écoles au moins les enseignants parleront de Dieu aux élèves. De plus, les écoles catholiques affichent clairement de meilleurs résultats scolaires. De plus, les écoles catholiques, privées ou semi-privées, ne sont pas concernées par la loi contre les signes religieux. Enfin, la loi autorise tout parent à inscrire son enfant dans une école catholique quelle que soit sa religion. Autant de raisons qui vont dans le sens de l’ouverture à l’autre, et dans les deux sens.