Dans son livre “J’ai épousé un Français” (Ed. Plon), Aïcha Kessler relate sa propre histoire sous la forme du roman. C’est donc bien une grande partie autobiographique qui mène le récit. D’ailleurs, Aïcha l’avoue elle-même dans une interview au journal L’Alsace : “Depuis 20 ans, je vis au quotidien une relation mixte — je suis Tunisienne et mon mari, Michel, est Alsacien — dans laquelle je pensais que tout allait de soi. Mais cela m’amusait de raconter aux autres des détails de notre histoire.”
A travers son témoignage, Aïcha évoque surtout la richesse des mariages mixtes, qui conjuguent de plus en plus la France. Pleine de sagesse, Aïcha a épousé son mari pour ses différences. Aujourd’hui, celui qui s’est converti pour elle est plus pratiquant que son épouse. Mais loin des débats sur une identité nationale, c’est surtout sur l’acceptation de l’autre que l’auteur insiste : “J’estime qu’on diminue la valeur de l’identité française en en excluant les autres, en se demandant qui est vraiment Français, qui ne l’est pas.”
Après le succès du livre “Comprendre le Hallal”, voici un roman-témoignage salutaire à l’heure où les grandes décisions nationales visent à séparer le peuple. Vous pouvez lire l’interview intégrale d’Aïcha Kessler ici.