Qu’on ne s’y trompe pas : ce que le gouvernement iranien est sur le point de mettre en place dans son pays n’est pas un simple filtre qui empêcherait les musulmans de tomber sur des sites contradictoires avec l’Islam. Ce que l’Iran développe, c’est un véritable système fermé, sans contact avec l’extérieur, et totalement dominé par l’Etat. Un véritable repli sur soi, une censure ni plus ni moins, une chappe de plomb et un lavage de cerveau pour la population.
Le guide suprême Ali Khamenei l’évoque sans détour : l’internet iranien mènera “une guerre douce contre les influences occidentales pour éviter une invasion massive par le biais d’internet des idées et de la culture occidentales.” (source France Info). Soit davantage un intranet en circuit fermé qu’un internet ouvert vers l’autre.
Outre cette censure qu’on aurait du mal à qualifier d’halal, tant elle est contradictoire avec l’Islam, l’Iran développerait son propre système d’exploitation afin de remplacer Windows sur tous les ordinateurs. Il veut également remplacer Google par son propre moteur de rechercher. Manifestement, la révolution fait peur au gouvernement iranien qui confond tout et saisit tous les prétextes, même les plus bas, pour qualifier d’halal des mesures qui insultent les musulmans. Voila bien la preuve qu’internet est un enjeu politique considérable.
Gageons que d’ici les deux ans qui nous séparent de cet intranet gouvernemental, les internautes iraniens auront depuis longtemps contrecarré les plans du guide suprême.
(image Le Monde)