Nous vous en parlons ici depuis un moment : en Birmanie, la communauté musulmane des Rohingyas continue à subir la pression du gouvernement jusqu’à l’apartheid, et ce depuis plus de trente ans. Pour le journal Libération, Wai Wai Nu, une journaliste, témoigne du calvaire infernal que vivent les membres de cette communauté, uniquement sous prétexte qu’ils sont musulmans.
28 ans, fille d’un homme politique, elle raconte le quotidien insupportable. L’obligation de payer un permis pour se marier, et ce sous réserve de quotas autorisant les mariages, sous peine de prison ; interdiction pour les femmes d’avoir plus de deux enfants ; au-delà du 2ème enfant, les suivants n’ont aucune existence légale, ils n’existent tout simplement pas aux yeux de l’Etat, n’ont aucun droit, aucune aide ; depuis les émeutes de 2002 ce sont désormais tous les enfants qui sont privés de permis ; 140 000 personnes vivent dans la pauvreté la plus totale dans des bidonvilles déplorables.
Mais c’est surtout pour les femmes que la situation est la plus cruciales : victimes d’agressions sexuelles, de viol, de discrimination, de manque d’éducation… seule l’intervention de la communauté internationale pourrait avoir un impact sur la situation, selon la journaliste.