Vous avez été nombreux à manifester votre soutien à l’ensemble du personnel du restaurant Pepper Grill après la perquisition survenue en son sein le samedi 21 novembre. Un grand merci à vous tous ! Baraka-Llahu fikum !
Au delà de cet épisode très regrettable, les attaques meurtrières du 13 novembre auront eu d’autres répercussions tout aussi fâcheuses sur l’ensemble de la profession. Depuis cette date, les restaurateurs accusent le coup et le moral est loin d’être au beau fixe.
En effet, depuis l’instauration de l’état d’urgence, des dizaines de restaurateurs nous ont fait part d’une inquiétante baisse de fréquentation dans leurs établissements, à tel point que certains d’entre eux, envisagent à plus ou moins court terme, de mettre en place des solutions drastiques (suppression de personnel, fermeture provisoire) pour éviter de mettre la clé sous la porte. C’est le cas notamment de quelques “jeunes” restaurants, ouverts récemment, qui à cause du climat de tensions actuel, ont quelques difficultés à attirer les clients.
Mais des restaurants plus anciens, généralement très fréquentés et qui jouissent d’une certaine notoriété, tant parmi la clientèle musulmane que non-musulmane, sont également impactés par cette baisse de leur activité. Parmi ces établissements, figure entre autres, le restaurant Le Onzième situé rue de Charonne, tout près donc de l’endroit où les attaques ont eues lieu, et qui par voie de conséquence, peine à retrouver, comme vous pouvez l’imaginer, sa clientèle pourtant si éclectique et si nombreuse avant ces événements tragiques.
Vous l’aurez compris. Si elle devait perdurer, cette situation risquerait de mettre en péril la vie de ces établissements. Pour les sauver, nous devons les soutenir. Continuons à fréquenter nos restaurants préférés comme nous avions l’habitude de le faire. Ne changeons pas nos habitudes. Soutenons tous nos commerçants d’une manière générale. Montrons leur que notre communauté est bien celle de la fraternité et de l’entraide et que malgré l’adversité et les tensions qui agitent la société française dans son ensemble, nous restons soudés. Oui ! Il s’agit bel et bien d’un appel à votre solidarité et d’elle dépend la survie de tout ces commerces.
Le Prophète (que la prière d’Allâh et son salut soient sur lui) a dit :
« Les croyants entre eux sont comme une construction, ils se soutiennent les uns les autres ».
Pour l’occasion les hashtags #TousAuRestoHalal et #SoutenonsLesCommerçants ont été initiés sur les réseaux sociaux en solidarité envers nos frères et sœurs commerçants.
Vous aussi, affichez votre soutien avec vos restos et commerces préférés en partageant et en ajoutant et ces hashtags à vos posts Twitter, Facebook, Instagram, etc.
Aujourd’hui plus que jamais ils ont besoin de nous.
2 Comments
Je suis d’accord avec vous et même si je préfère le poisson à la viande je me suis toujours efforcée de favoriser les restaurants de “ma communauté”
Cependant, certains restaurants devraient se remettre en question car même avant les attentats, seul leur comportement suffisait à faire fuire les clients : mauvaise gestion des réservations, service pitoyable en salle, Il m’est arrivé en plein ramadan d’attendre une heure mon entrée, mon conjoint travaillant le soir a pris la décision de quitter le restaurant et figurez vous que malgré le fait que nous n’avons rien mangé ( seulement bu) et bien nous avons été facturés de l’ensemble de notre commande qui n’a jamais été servie!
Il est important de rester professionnel et accueillant lorsque l’on gère des établissements de ce type
Cdt
Si la situation était si compliquée que ça, ils ne se permettraient pas d’imposer un nombre maximum de tickets resto à ne pas dépasser, comme le font certains des restaurants figurant dans l’encadré. À croire que ce n’est pas de l’argent pour eux. Si aujourd’hui ils s’aperçoivent que la situation est difficile pour eux, qu’ils n’oublient pas que la situation de beaucoup de personnes est déjà compliquée depuis quelques années, et que pour certaines personnes les tickets resto sont le seul moyen de pouvoir faire plaisir à sa petite famille.