Dans une question écrite publiée au Journal Officiel le 10 novembre dernier et adressée au ministre de l’agriculture Stéphane le Foll, le député socialiste Hervé Féron, interrogeait le ministre « sur le bien fondé du maintien » d’une dérogation permettant l’abattage des animaux sans étourdissement préalable «si elle se fait au détriment du bien-être de l’animal ». Le député, qui se défendait de pas vouloir « tomber dans le piège de la polémique sur le halal tendu par les représentants de l’extrême droite » avait tenu à alerter le ministre sur la « nécessité de mettre fin à ces pratiques violentes qui sont très vraisemblablement sources de souffrance pour les animaux au cours de leurs derniers instants ».
Dans sa réponse du 5 janvier dernier, le ministre de l’agriculture a tenu à rappeler au député que la dérogation à l’obligation d’étourdissement des animaux, « relevant du libre exercice du culte », est encadrée par le droit français et européen et qu’elle « ne porte pas atteinte à la laïcité ». Il précise également que, conformément à un décret datant du 29 décembre 2011, cette dérogation « ne peut être accordée qu’à un abattoir qui justifie de la présence d’un matériel adapté et d’un personnel dûment formé ». Et d’ajouter, « l’abattage sans étourdissement ne peut être réalisé qu’après immobilisation de l’animal et en respectant l’ensemble des mesures prévues par la réglementation en matière de protection animale et de sécurité sanitaire des aliments ».
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