Les parlementaires en débattent actuellement, la vidéo dans les abattoirs peut être la solution contre la torture animale…
(Capture L214)
La maltraitance animale dans les abattoirs est devenue monnaie courante et il convenait d’agir. Le député Olivier Falorni a présenté, mardi 20 septembre, 65 propositions visant à mettre fin aux scandales dénoncés depuis plusieurs années par les associations de protection des animaux. Ces 65 propositions découlent d’une commission d’enquête parlementaire qui a étudié durant 6 mois le traitement réservé aux animaux dans les boucheries.Parmi les propositions, la commission propose de rendre obligatoire l’installation de caméras « dans toutes les zones des abattoirs dans lesquelles des animaux vivants sont manipulés ». « Ce contrôle vidéo doit être encadré par la loi afin d’en délimiter strictement les finalités et éviter qu’il devienne un outil de surveillance des salariés », précise la commission.
Le bien-être animal doit être à la base de l’abattage rituel musulman, ainsi la vidéo surveillance pourrait permettre de contrôler la conformité aux pratiques religieuses.
La présentation des travaux de la commission coïncide avec la publication d’une nouvelle vidéo choc diffusée par l’Association L214. Après un énième scandale constaté le jour de l’Aïd al-Adha dans l’abattoir du Vigeant (Vienne). L’association a lancé dans la foulée une pétition demandant au gouvernement d’ « interdire l’abattage des animaux sans étourdissement préalable » et a annoncé qu’elle allait porter plainte contre cet abattoir.
Les pratiques d’égorgement sans étourdissement sont autorisées par dérogation aux membres des cultes juif et musulman. Mais selon L214, « une fois que le sacrificateur a tranché la gorge de l’animal, celui-ci doit être maintenu immobile jusqu’à ce qu’il soit inconscient. Or, on voit clairement sur la vidéo qu’à la sortie du restrainer (l’appareil qui maintient immobile le mouton), les animaux continuent de se débattre et qu’ils sont encore conscients. Et on n’est pas sur des mouvements réflexes », explique Brigitte Gothière, porte-parole de l’association.
Dans son rapport, Olivier Falorni préconise une discussion avec les représentants des cultes juif et musulman pour adopter les techniques d’étourdissement réversible, qui laisserait l’animal en vie, condition essentielle de l’abattage rituel.
Avec de telles avancées le consommateur et l’animal seraient enfin respectés.
“Ô Messagers ! Mangez de ce qui est bon (c’est-à-dire de ce qui est licite et agréable) et faites du bien.” (Sourate 23 / Verset 51)